Plus tard, plus gros.
L'été 2014 n'a pas été folichon niveau poisson. J'ai pris quelques black bass, un brocheton et de nouvelles perches dans les pyrénées atlantiques, mais rien qui ne vaille la peine d'être posté.
Nous voilà rendu en octobre, un weekend de vent d’autan. Habituellement, en pareille journée, je serai plus du genre à être à l’aéroclub car qui dit vent d’autant dit vent du sud en altitude, et donc onde de ressaut. Le sujet est largement traité dans la rubrique planeur de ce blog. Mais là, je viens d’acquérir un planeur qui n’est justement pas encore prêt à voler : le travail de préparation documentaire est énorme pour changer de propriétaire, programmer un entretien codifié et faire agréer ce programme de maintenance. Du coup, pour décompresser entre deux paperwork parties et rêver aux beaux vols que j’espère faire bientôt avec mon bel engin, je pars me changer les idées au bord de l’eau.
J’ai mal choisi mon site : si ça ne grouille pas de poissons, le pêcheur lui est présent presque partout là ou il y a la place d’en mettre un. Chaque arrivée sur un poste se voit accueillie par le « plouf ! » du leurre du gars d’à côté. Mais si les poissons ne sont pas nombreux, ils seront en ce jour heureusement actifs. Mon premier lancé sous un buisson avec un petit poisson nageur caperlan barn 40qui est intercepté net à un mètre de la berge. Je ferre sèchement, prends quelques secousses, et zut, c’est décroché ….
Changement de poste, et de leurre. C’est un spinnerbait caperlan buckan que j’envoie à une 20aine de mètres de la berge, en plein milieu de l’étang. A mi-parcours avant la berge, le spinner est arrêté net. Un coup de poignet … et le spinner saute à la surface. Mais il en manque un morceau … la jupe de couleur rouge a été arrachée, et je constate que la tête plombée côté hameçon est rayée : j’ai certainement été attaqué par un brochet qui a pris le leurre de travers, sans mordre l’hameçon, et mon ferrage lui a arraché le leurre de la gueule, en lui laissant la jupe en lot de consolation.
Pour le coup je suis un peu embêté ; je n’ai que deux spinners, le vert est inutilisable car il lui manque une palette (elle s’est décrochée quelques minutes avant en rencontrant une branche au-dessus de moi) et le rouge n’a plus de jupe. Alors un peu de tuning s’impose : la jupe du vert ira sur le rouge ! et je me dirige vers un autre poste, moins exposé à la lumière, entre un buisson à fleur d’eau et un arbre couché dans l’eau.
Le premier lancé se fait à peine à 5 mètres de la berge. Le spinner descend doucement, et je commence la récupération, lorsqu’une énorme chataigne suivie de quelques grosses secousses m’arrêtent net. Je n’ai pas le temps de réagir, c’est décroché. Je commence à être de mauvaise humeur. Mais un quart d’heure d’insistance parviendront à m’aider à mettre au sec ce beau brochet. Non mesuré, il est long comme mon bras … je dirai 75 cm.
AAaaahh … la tension tombe, le sourire s’accroche. Je rentre à la maison comblé.