2014 - Retour au bord de l’eau.

La pêche a été le premier loisir pour lequel je me suis véritablement passionné depuis tout petit. Après une longue période d’arrêt ou de pratique sporadique, il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’elle ait fini par refaire surface. Alors la reprise n’a pas été sans difficultés. D’abord, mon matériel était presqu’entièrement obsolète, il a fallu le renouveler. Ensuite, les techniques de pêche ont considérablement évolué. Le monde de la pêche aux leurres notamment a complètement explosé, l’offre en matériel s’est démultipliée, et force est de constater que ce sont bien souvent les pêcheurs qui mordent  l’hameçon des promesses souvent pas tenues des fabricants et de leurs produits.

Car les poissons, eux, sont toujours aussi difficiles, et peut être même encore plus. La pratique de plus en plus généralisée du « no kill » ou encore « catch and release », a accru la méfiance de tous les poissons trophées tels que carpes, brochets, sandres, perches, black bass et même les truites.

Pourtant, si rester des heures durant statique à attendre qu’une carpe de 10 kg ne m’intéresse plus, ce sont bien les carnassiers qui m’intéressent. Bien sûr la perche et le brochet que je connais bien depuis longtemps, mais aussi le sandre, que je n’ai encore jamais capturé et qui est bien représenté dans le canal du midi, et le black bass dont toutes les littératures ou émissions télévisées vantent son côté bagarreur.

Mais par ou commencer, si ce n’est par chez le détaillant d’articles de pêche … les traditionnelles cuillers tournantes et ondulantes sont encore là,  les rapalas qui trônaient comme leurres rois sont encore là, mais à côté se trouvent désormais des dizaines de modèles tout plus innovants les uns que les autres ! spinnerbaits, swimbaits, jerkbaits, crankbaits, chatterbaits et sans oublier les leurres souples dont certains ne ressemblent vraiment à rien, jusqu’à l’imitation de poisson, de grenouille ou d’écrevisses dont les nages sont saisissantes de réalisme. Je suis également frappé par la taille des leurres : les plus gros dépassent la centaine de grammes, les plus petits ne dépassent pas le gramme.

Les cannes et les moulinets ont aussi beaucoup changé. On pratique désormais la pêche au lancer soit au spinning, que tout le monde connaît (le moulinet se trouve sous la canne, le fil passe à travers des anneaux eux aussi sous la canne) soit au casting : là c’est l’inverse, moulinet et fil sont positionnés au-dessus de la canne, et le déroulement de la bobine se fait parallèlement à l'axe de la canne, alors que c'est perpendiculaire pour le spinning.  

Pour arranger les choses, la maitrise du loisir ne repose pas que sur le matériel. Il faut retrouver un geste de lancer assuré et précis, savoir ne pas faire de perruques dans le moulinet, faire passer les leurres entre les obstacles dans l’eau. Ce sera l’occasion d’un prochain article sur ce blog … Il y a également tout l’environnement à comprendre : les moments ou les poissons seront actifs, les météos favorables, les lieux propices à la reproduction d’une espèce au détriment d’une autre.

La modernité a aussi son lot de bienfaits : on utilise maintenant très peu souvent le nylon. Il est remplacé par du filament tressé à la solidité bien meilleure, très utile pour récupérer un leurre coincé dans des branches. Là où le nylon casserait, il est fréquent que la tresse ramène un bout d’écorce, voire une branche …

Mais avec de la patience et l’aide de quelques copains, je finirai par arriver à reprendre du poisson ... à suivre !

Cette roussette a été attrapée dans le port de Kleinbaai. Cette prise fait partie des sorties sporadiques que j'ai effectuée durant la longue période d'arrêt de la pêche. Je l'ai prise grâce à un gros escargot qui était collé à la jetée ... et trois autres suivront. Toutes quatres ont été remises à l'eau, je ne conserve jamais aucun poisson pour ma consommation.